Factory & Friends : Rencontre avec Valentine Pozzo di Borgo de Quintessence.

Soucieux de travailler l’expérience collaborateur jusque dans les moindres détails, nous avons eu envie de créer notre propre signature olfactive pour nos bureaux. La maison Quintessence, spécialisée dans la création d’identités olfactives pour les marques s’est alors imposée pour nous accompagner dans ce processus de création.

On vous raconte ici les origines de cette histoire en donnant la parole à Valentine Pozzo di Borgo, fondatrice de Quintessence.

Quelle est l’histoire de Quintessence ? Comment tout a commencé ?

Étudiante, je ne pensais pas me lancer dans la parfumerie, même si ma famille m’y prédisposait, étant moi-même l'arrière-arrière-petite fille de Xavier Givaudan, le fondateur de la société éponyme qui a inventé les premiers arômes de synthèse.

Mais il faut croire que l’histoire familiale m’a rattrapée car après des études à l’Université de Dauphine en finance, j’ai eu envie de fonder ma propre agence créative autour de l’olfactif. Ma mère m’a rejointe dans l’aventure et ensemble, nous avons inventé Quintessence pour accompagner les marques sur la création de leurs identités olfactives.

Comment avez-vous rencontré Factory ?

J’ai rencontré Factory par l’intermédiaire du Directeur de Création Jérôme Laan qui est un bon ami. Nous avons rapidement évoqué l’idée de créer une identité olfactive pour les bureaux qui étaient alors en pleine rénovation.

Même si nous évoluons dans des métiers différents, je partage avec Factory l’idée qu’une expérience client, ou collaborateur, doit être pensée dans sa globalité. On a trop tendance à se limiter à ce qui est tangible et visible, alors que tous les sens sont en éveil quand on fait du shopping dans une boutique ou on travaille dans un bureau.

L’olfactif en particulier est un sens très puissant et souvent sous-estimé. C’est même le sens le plus puissant en termes d’émotion. Peu de gens savent décrire, et donc mettre à distance ce qu’ils sentent, alors qu’en réalité notre cerveau n’oublie jamais les odeurs qui l’ont marqué. Penser l’identité olfactive d’un lieu c’est permettre aux gens d’entrer en relation avec leur environnement et les gens qu’ils côtoient et cette idée de lien est aussi essentielle pour les marques que pour les entreprises.

En réalité, notre métier est assez proche de celui de Factory. Là où Factory retranscrit une culture de marque dans des espaces de travail, nous la retranscrivons dans une odeur.

Comment êtes-vous intervenus dans nos bureaux ?

Choisir une odeur est très subjectif donc tout a commencé avec une discussion entre notre fragrance expert et Nicolas Micallef qui nous a parlé de sa vision de Factory, de ses envies, de goûts (et ses dégoûts). Pour que le travail soit intéressant, il faut une liberté totale. Il faut savoir écouter et décrire des émotions très personnelles. Le rôle de la fragrance expert est, à travers les mots et les images utilisés par le client, de retranscrire cette vision en senteurs.

Très vite, Nicolas nous a parlé des bureaux de Factory, non pas comme de simples espaces de travail et de production mais comme d’un lieu de vie ouvert à différents publics et dans lequel les équipes doivent se sentir bien. Il y avait une dimension hôtelière dans le projet.

Nous avons créé une odeur unique à Factory que nous avons appelé Tabac d’Argent. C’est une odeur à la fois très élégante mais aussi rassurante, avec des notes de bois, qui évoquent la solidité, la stabilité et en ce sens donnent confiance. C’est important dans les bureaux de ne pas être dérangé par une odeur mais d’être au contraire accompagné par elle.

A quoi ressemblent vos propres bureaux ?

Nos bureaux sont terriblement bordéliques ! C’est une petite maison dans le 17ème arrondissement de Paris sur plusieurs étages, avec une jolie vue sur un coin de verdure et notre propre laboratoire. Et à l’intérieur, c’est une véritable ruche avec des colis, des gens, des idées, des envies qui vont et viennent sans arrêt. Nous sommes avant tout des créatifs et personnellement j’ai besoin de ce petit bazar et de cette énergie pour avoir des idées, avancer et bien travailler.

Est-ce important de travailler dans un bel environnement ? Quels sont vos rituels pour vous mettre en travail ?

C’est important d’avoir un beau bureau, de se sentir bien, comme à la maison. Mais pour moi la créativité est synonyme de vie et j’ai besoin d’un brouhaha permanent. C’est pour ça que j’aime travailler dans les cafés. Je ne m’isole jamais. Ma porte est toujours ouverte. Et pour me mettre au travail, je marche dans Paris à grands pas.

Enfin, quelle est votre définition du beau ?

C’est évidemment très subjectif mais si je creuse mes goûts personnels, j’aime le vert, le béton ciré pour la manière dont la matière prend la lumière, les odeurs de bois, et notamment de cèdre. Mais au-delà de cette liste, je crois que ce que je préfère c’est être surprise. J’aime l’inattendu, l’imprévu et ça se voit dans mes bureaux.

Pour en savoir plus sur Quintessence Paris : https://www.quintessence-paris.com